L’interview de Souria Adèle, faite par Anne Greffe, de So Sweet Planet :
Mary Prince, interprétée par Souria Adèle, dans le Claudy Show :
Projections gratuites durant tout le mois de mai 2023 à Paris organisées par la Ligue de l’Enseignement et la Mairie de Paris
Mardi 9 mai 2023 à18H30
Salle Jean Dame 75002
Mercredi 10 mai 2023 à 18h30
Mairie du 10ème
Vendredi 12 mai 2023 à 18h30
Auditorium de Montceau Les mInes
Mercredi 17 mai 2023 à 18h30
Centre Paris Anim Places des Fêtes 75019 Paris
Vendredi 19 mai à 20H30
Centre Paris Anim’ Ken Saro- Wiva 75020 Paris
Lundi 22 mai 2023 à 18H30
Lycée professionnel Erik Satie 75014 PARIS
Mercredi 24 mai 2023
Centre Paris Anim Pina Baush – La Ferronnerie 75012 Paris
Jeudi 25 mai 2023 à 18H30
Mairie du 9ème
Mardi 30 mai 2023 à 18H30
Mairie du 11ème
Depuis le début de l’exploitation du spectacle MARY PRINCE, plusieurs actions pédagogiques ont été menées avec des professeurs, des parents d’élèves et des élèves allant au théâtre. Depuis les attentats de janvier 2015, le spectacle se déplace aussi dans les établissements.
En 2014, se sont déplacés à la Manufacture des Abbesses les élèves des établissements suivants :
Seize enfants de 10 à 12 ans de l’association KREYOL de la Courneuve ont également accueilli le spectacle.
La Manufacture des Abbesses après une représentation pour les scolaires. 2014
En 2015, suite aux attentats de Charlie Hebdo, les sorties scolaires étant annulées, la comédienne Souria ADELE se déplace à plusieurs reprises dans les établissements.
Le spectacle est présenté de façon brute, sans lumière, sans décor et sans musique. Malgré cette austérité, les élèves restes captivés.
En 2016 :
Martine Derrier – Les Petits Ruisseaux
Tél. : 06 81 13 69 68 /01 49 59 93 69
Mail : martinederrier@lespetitsruisseaux.com
http://www.lespetitsruisseaux.com
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« Authentique document inestimable. Son récit est empreint de dignité et d’une résistance intérieure étonnante. Souria Adèle, seule en scène, livre ce texte avec une dignité qui en fait ressortir l’émotion. Un spectacle d’une grande valeur historique (il n’existe pas de tels textes dans les colonies francophones), audacieux et émouvant. » Sylviane Bernard Gresh
« … très vite, nous voilà captivés, cette voix nous fascine, et aussi chacun de ses rares mouvements, la tête qui se penche, un geste de la main, et même ses silences. » Jean-Luc Porquet
« La parole de cette femme, remplie de pudeur, est magnifique. Elle énonce les faits relatifs à sa vie, ses souffrances, sans jamais tomber dans le pathos… La comédienne s’est glissée avec une grande sensibilité dans la peau de son personnage. C’est bouleversant. » Marie-Céline Niviere
« Seule en scène, Souria ADELE s’imprègne de ce texte à l’état brut dans une mise en scène épurée qui met en valeur la puissance de ce témoignage. »
« Avec Mary Prince, Descas et Adèle offrent au public parisien d’entendre une voix que l’on croyait condamnée au silence. Cette pièce contribue à lui donner du corps, si meurtri soit-il. » François-Xavier Guillerm
« La mise en scène d’Alex Descas cadre cette confession dans une extrême sobriété. Pas d’effets, rien que des mots qui mettent fin au silence et au mensonge, dans l’interprétation impitoyablement douce de Souria Adèle. » Gilles Costaz
« C’est un pari risqué, une idée courageuse (…). L’actrice, de sa voix claire et profonde, parvient à embarquer le spectateur dans cette triste odyssée. On saisit la force de Mary. La pièce souligne avec justesse son incroyable ténacité, sa résilience stupéfiante. » Elodie Berthaud
« Un texte au cordeau, une comédienne rare, tout est réuni pour passer un moment de qualité au théâtre. » Dolores Bakéla
« Le jeu de la comédienne, en spectacle solo, est impressionnant ! » Pierre François
« Le jeu de la comédienne est au plus proche d’un réalisme qui campe le personnage de Mary Prince (…) Elle garde une dignité dans ses propos et son attitude. Elle raconte juste (…) Tout semble posé, réfléchi. Souria Adèle incarne des mots qu’elle dit sans rancœur et sans rancune. » Safidin Alouache
« La parole de Mary Prince est d’une intensité dramatique poignante parce que factuelle et sans pathos (…) La partition est sublimée par Souria Adèle qui la dispense idéalement sans incarnation naturaliste ni déploration. » Martine Piazzon
« Souria Adèle décoche des mots simples et justes, aiguisés comme des flèches, qui viennent blesser nos coeurs et dans la brèche ouverte, y faire germer la mémoire des esclaves. » Jeanne Roland
« Le texte d’une extrême sobriété, a la concision et la rigueur de la vérité. Pas de pathos, beaucoup de retenue et de décence, mais le propos est cru. Comme l’esclavage. Dans une superbe mise en scène Souria est magistrale. Quand à l’histoire, il faut l’entendre pour le croire. » Sonia Garcia-Tahar
« Souria Adèle ne joue pas, elle est Mary Prince l’espace d’une heure. Laissant dans les mémoires des phrases insoutenables comme celle-là : «maître par pitié, ne me tuez pas complètement » Gérard Rossi
« Le récit détaillé et poignant est ici sublimé par la performance sobre de Souria Adèle, seule en scène. » Steve Rivière
« Sobre et juste, la parole de Mary Prince passe par la volonté et la voix de Souria Adèle. Aucune fioriture, aucun artifice, il s ‘agit là d’écouter le témoignage rare d’une femme esclave. » Laurence Caron-Spokojny – CE QUI EST REMARQUABLE
« C’est une leçon inoubliable. Une leçon d’Histoire, une leçon de mise en scène, une leçon de jeu. On reste sans voix. » Maïlys C.
« Le travail de l’actrice Souria Adèle est d’autant plus marquant que de tels témoignages n’existent pas dans la Caraïbe francophone. » Léia Santacroce
« Rencontre entre la voix de Souria Adèle – une voix à vous faire redresser l’épine, profonde et pénétrante, une voix qui hante dès les premiers vocables – et le récit autobiographique de Mary Prince qui relate avec dignité et pudeur les détails d’une déshumanisation systémique. » Nathalie Batraville
La Marche de l’Histoire sur France Inter (disponible jusqu’au 06/09/2017)
La marche de l’histoire, Jean Lebrun, Le témoin du vendredi
Découvrez Paroles d’Esclavages réalisé par Kamel Chabane et ses élèves après avoir étudié le film 12 years a slave, et le spectacle Mary Prince (page 17). Ce dossier fait également référence aux témoignages d’Equiano et de Douglass.
Découvrez également le dossier réalisé par Eric Mesnard, disponible sur le site de la Flamme de l’égalité.
En partenariat avec le CIRESC (Centre International de Recherche sur les Esclavages), la Compagnie Man Lala pourra organiser à l’issue des représentations destinées à un public scolaire un débat qui sera animé par la comédienne et un historien.
Débat autour de 2 grands axes (interactif en échange avec le public)
– A partir de ce témoignage nous parlerons de la vie quotidienne d’une esclave
– A partir des réactions du public, nous les sensibiliserons à cette période de la traite négrière.
Une fiche pédagogique sera donnée aux enseignants qui le souhaitent en amont de la représentation, pour préparer les élèves au spectacle et à la question de l’esclavage.
Le Centre International de Recherches sur les Esclavages (CIRESC) est un Groupement de Recherche International (GDRI), créé en janvier 2008 dans le cadre d’une convention entre le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) et L’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS), l’Université Paris Diderot(Paris 7), l’Université de Poitiers et la York University du Canada.
Le CIRESC s’inscrit dans la continuité du « Réseau thématique prioritaire : Esclavage (Amériques, Afrique, Europe). Formes, systèmes politiques, économiques et productions sociales » créé en novembre 2005.
Coordonné par le CNRS, il est dirigé par Myriam Cottias (Directrice de recherches au CNRS) et est doté d’un Bureau et d’un Conseil scientifique.
“ Au-delà d’un simple récit autobiographique, l’histoire de Mary Prince nous transporte à la découverte historique, politique, culturelle et humaine donc sensible, à travers l’expérience directe d’une esclave antillaise et constitue un témoignage de première main. Souria Adèle met tout son talent au service de cette oeuvre. Elle y ajoute son ardeur.”
Christiane TAUBIRA, auteure de la loi du 21 mai 2001 reconnaissant la traite et l’esclavage en tant que crime contre l’humanité. 10 avril 2012.
“ Faire entendre la voix des personnes mises en esclavage, faire connaître leur parcours de vie, est un défi qui permet de mieux comprendre l’horreur et la perversité de la domination absolue. C’est pour cela que le Comité National pour la Mémoire et l’Histoire de l’Esclavage félicite Souria Adèle pour sa mise en scène du texte de Mary Prince ”.
Myriam COTTIAS, Présidente du Comité National pour la Mémoire et l’Histoire de l’Esclavage. 18 décembre 2013.
“ Ce projet permettra aux jeunes et au grand public de se plonger dans la vie de cette femme d’exception, qui par l’authenticité de son témoignage nous donne à mieux comprendre le courage, la résistance et la résilience des millions d’hommes et de femmes réduits à l’esclavage par la violence et l’inhumanité. ”
Ali MOUSSA-IYE, écrivain et docteur en sciences politiques, chef de la Section du dialogue interculturel à l’Unesco. 12 novembre 2012.
« Mary Prince, par le talent de Souria Adèle, nous plonge dans la réalité si souvent oubliée de l’esclavage. Puisse ce puissant spectacle ouvrir le cœur de ceux qui le découvrent. Ces drames du passé trouvent encore écho au XXIème siècle dans la vie des plus vulnérables et des plus misérables,pris au piège des formes contemporaines d’esclavage partout autour du monde dans une indifférence générale. »
Sylvie O’DY, présidente du Comité contre l’esclavage moderne. 3 février 2015
Le spectacle est labellisé par le CNMHE (Comité national pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage) et par l’Unesco dans le cadre du projet “ La Route de l’esclave ”.
Après avoir suivi les cours de Ada Lonati et Blanche Salant, Alex Descas débute au cinéma avec « S’en fout la mort » de Claire Denis en 1990, rôle pour lequel il sera nominé pour le césar du meilleur jeune espoir masculin et lui vaut le prix Michel Simon.
Attiré par le cinéma d’auteur, il a tourné notamment avec Olivier Assayas, Raoul Peck, Jim Jarmush, Peter Handke…, et régulièrement avec Claire Denis, qui lui offre le rôle principal dans 35 Rhums.
A la télé, il était le commissaire Schneider dans la série « Un flic ».
Au théâtre il a travaillé entre autre avec Julius Amédée Laou, Gérard Gelas, Hans Peter Cloos, Hammou Graia, Nathalie Richard, Irina Brook, Pierre Laville. Dernièrement il jouait le rôle de Thésée, dans Phèdre(s), avec Isabelle Huppert, mise en scène par Krzysztof Warlikowski au théâtre de l’Odéon. Mary Prince est sa première mise en scène.
Un plateau nu, entièrement vide.
Une femme (vêtue d’une longue robe, de style XIXème siècle) rentre et livre son
témoignage.
C’est le récit d’une femme, de Mary Prince sur sa vie d’esclave.
Il s’agit très vite de comprendre que ce n’est pas la peine d’imaginer un jeu de décor.
Danse immobile.
Solo effroyable.
Notre attention est centrée uniquement sur Mary Prince, la force de sa présence durant la terrifiante histoire qu’elle porte à notre connaissance.
L’importance de la lumière qui participe à la transformation du personnage.
Dans le spectacle Mary Prince, au-delà de la vérité historique et politique, c’est la nécessité absolue pour Mary Prince de porter témoignage et cette voix, qui est si loin et si proche, témoigne aussi du présent et rappelle toujours la même nécessité de rester toujours vigilant.
Alex DESCAS
Après avoir découvert le récit de Mary Prince, je me suis dit que pour plusieurs raisons il fallait absolument retranscrire ce texte, le faire vivre.
Le vide historique
Trop peu de documents, de témoignages réels sur cette période de la traite négrière existent. Nous ne disposons que de peu de noms, peu de photos, peu d’éléments pour nous rappeler cette période. Seuls des dessins, des schémas de bateaux, le point de départ et le point d’arrivée nous offrent des repères concrets. Pour le reste, ce sont des écrivains ou des cinéastes qui arrivent de façon fictive, avec leur propre imaginaire, à restituer la vie des esclaves durant la traite négrière. Moi-même, qui suis originaire de la Martinique, j’ai eu du mal comme bien d’autres à établir mon arbre généalogique. Il y a des vides qu’on ne peut pas remplir. Ce texte est comme une photo. Il est vrai, authentique. Il s’agit bien d’une femme qui parle de sa vie d’esclave et de son affranchissement lors de son séjour en Angleterre, et ce, à la première personne.
Un écho qui résonne encore
L’histoire de Mary Prince est d’une modernité effrayante. Plus je le lis, plus il me ramène à la réalité de tant de personnes qui vivent ce que l’on appelle l’esclavage moderne. C’est cette forme (un témoignage brut et immédiat), que je tiens à respecter. Je serai au plus près du texte de Mary, même si, vu la longueur du récit, je suis obligée de faire quelques coupes. Je veux restituer toute l’intensité dramatique de ce texte, dans un seule en scène, avec très peu d‘artifices. Cette forme légère me permettra de tourner le spectacle plus facilement, sans être contrainte par un trop lourd dispositif.
Souria ADÈLE