Afin de pouvoir retourner libre aux Antilles, Mary Prince entamera à Londres une procédure d’affranchissement, car ses propriétaires s’opposaient totalement à sa libération, en allant jusqu’à la calomnie.
Elle sera représentée par Thomas Pringle, avocat abolitionniste. Il fera transcrire pour le juge, le récit de sa vie, sachant que ce récit serait publié et servirait de témoignage pour abolir l’esclavage dans les colonies et pour que Mary Prince puisse gagner sa liberté.
Voici un extrait de la préface à la première édition de 1831, rédigée par Thomas Pringle :
« Ce fut Mary Prince la première qui suggéra l’idée d’écrire son histoire. Elle souhaitait, disait-elle, que les bonnes gens d’Angleterre puissent apprendre de la bouche d’une esclave les sentiments et les souffrances d’une esclave. […] Le récit fut recueilli sous la dictée de Mary par une dame qui se trouvait alors l’hôte de ma famille; elle le prit par écrit en entier. […] Aucun fait d’importance n’a été coupé, aucun détail, aucun sentiment n’a été ajouté. »
Le récit de Mary Prince a été publié en 1831 à Londres, sous le titre de The History of Mary Prince. A West Indian Slave Narrative.